Yé Moun La ! Pour célébrer le premier anniversaire de “Tim Tim? Bwa Fik!”, j’ai réalisé une série spéciale de 4 épisodes pour faire une mise à jour sur les projets des invitées de la saison 1. Pour l’ultime volet, je vous propose le premier épisode en français qui est une discussion avec l’autrice guadeloupéenne Tessa Naime. Notre échange porte sur la représentation de la masculinité et de la féminité, sur la finalité de la littérature caribéenne, sur notre rapport au monde de l’édition, sur notre volonté d’affirmer notre identité guadeloupéenne et sur Maryse Condé. Bonne écoute !
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With Tati Richardson (Romance in Colour podcast) – Tim Tim? Bwa Fik!
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0:00 – 3:07: intro de Tessa Naime
3:08 – 4:59 : “Un papillon dans la cité” de Gisèle Pineau, son premier souvenir de littérature caribéenne pour son thème sur l’identité
5:00 – 6:59 : son goût pour la lecture transmis par sa mère
7:00 – 8:29 : sa découverte de la sexualité dans la littérature avec Mary Higgins Clark
8:30 – 10:55 : ma découverte de la sexualité dans la littérature avec Maryse Condé + le manque d’analyse de cet aspect de son écriture
10:56 – 13:41 : la place de “Fanm Sé Lanmou” dans un courant guadeloupéen intimiste
13:42 – 16:56 : son approche de la sexualité féminine par le regard masculin
16:57 – 20:39 : hypothèse sur l’absence de romance francophone avec deux personnages afrocaribéens + sa volonté de casser les clichés sur l’indifférence des hommes noirs sur l’amour
20:40 – 23:12 : l’écriture pour exprimer son identité sentimentale et qui entre dans un processus d’émancipation
23:13 – 25:47 : la difficulté à se projeter dans l’avenir
25:48 – 31:54 : débat sur le concept d’adulte dans la société guadeloupéenne
31:55 – 35:21 : de l’importance de décrire la peau noire sans être obsessionnel
35:22 – 38:13 : explication de la notion marketing de “Black Love”
38:14 – 42:04 : le défi de décrire la beauté noire sans prisme colonial + limite dans l’écriture de Maryse Condé
42:05 – 45:54 : l’écriture pour prendre possession de nos corps + son expérience d’écrire son premier portrait
45:55 – 47:17 : son regard sur ses marges de progression en tant qu’autrice
47:18 – 51:00 : l’influence de vivre en Guadeloupe sur son inspiration
51:01 – 55:00 : l’intention de créer pour un public guadeloupéen + la peur de certains artistes/publics de se mettre au centre
55:01 – 56:59 : comparaison avec la littérature caribéenne anglophone pour affirmer son identité linguistique
57:00 – 59:24 : comment définir l’authenticité caribéenne à travers la littérature
59:25 – 59:24 : comparaison avec le cinéma et la mise en scène de l’authenticité guadeloupéenne. Exemple : la Baie des Flamboyants (ma chronique) vs. Nèg Maron (mon analyse Karukerament)
1:04:10 – 1:11:34 : les avantages et inconvénients entre autoédition vs. édition traditionnelle
1:11:35 – 1:15:44 : besoin de casser l’élitisme autour de la création artistique + s’autovalider sans attendre la validation extérieure
de perception. Littérature vs. musique vs. cinéma
1:15:45 – 1:19:34 : la littérature “antillaise” résumée à la littérature martiniquaise + hypothèse sur le manque de reconnaissance de courants littéraires guadeloupéens
1:19:35 – 1:21:59 : son avis sur la place de la littérature guadeloupéenne dans la littérature caribéenne + Maryse Condé plus étudiée dans les pays anglophones
1:22:00 – 1:26:49 : la place de Maryse Condé dans notre histoire littéraire + rappel des difficultés sur mon #condéchallenge
1:26:50 – 1:31:58 : le pourquoi nos artistes obtiennent une reconnaissance internationale avant une reconnaissance locale + notre rapport à la lecture et la nécessité de représentation pour apprécier notre littérature. Exemple avec Loin de l’amer de Jocelyne Béroard (ma chronique)
1:31:59 – 1:33:42 : sa définition d’être une autrice guadeloupéenne en 2022, c’est faire du marronnage littéraire
1:33:44 – 1:34:15: outro
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Eugenia O’Neal: vintage.caribbean
Joanne C. Hillhouse: jhohadli.wordpress.com
Rilzy Adams: rilzywrites.com
N.G Peltier: ngpeltier.com
Callie Browning: calliebrowning.com
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Music: Yenki Vou – Meemee Nelzy (A/C: M.Nelzy/M. Nelzy)